A cet égard, cette thèse vise à proposer une approche permettant d'évaluer l'état du
conducteur en continu dans le contexte spécifique de la conduite automatisée conditionnelle. Pour atteindre cet objectif, des techniques d'apprentissage automatique et des signaux physiologiques ont été utilisés pour évaluer l'état du conducteur. En particulier, la prédiction de quatre facteurs de risque a été effectuée, étant jugés critiques à ce niveau d'automatisation : la fatigue, la charge mentale, l'état affectif et la conscience de
situation.
La principale contribution de cette thèse est la conception, l'implémentation et la validation
d'un modèle qui évalue en continu l'état du conducteur à l'aide de signaux physiologiques
en conduite conditionnellement automatisée (L3-SAE). Cette contribution
principale comprend la réalisation de sous-contributions pour répondre à plusieurs questions
de recherche formulées : la collecte d'un ensemble de données physiologiques dans
le contexte spécifique de la conduite conditionnellement automatisée, la création d'un
pipeline pour entraîner des modèles d'apprentissage automatique capables de prédire les
facteurs de risque sélectionnés à partir des données collectées, et un système pour mesurer
la respiration de manière non-intrusive.
Les résultats ont montré que les différents facteurs de risque pouvaient être prédits avec
une précision allant de 73 à 99%. La fusion des signaux physiologiques a généralement
augmenté la précision, tout comme la segmentation des signaux. Les signaux physiologiques
(ou les caractéristiques) et la fenêtre temporelle optimale à utiliser pour prédire
chaque facteur de risque sont proposés à partir des résultats obtenus avec l'apprentissage
automatique. Les prédictions continues du modèle dans l'expérience finale étaient globalement cohérentes et sont encourageantes pour l'utilisation de ce type de modèle dans nosfutures voitures. En outre, le capteur développé pour mesurer la respiration de manière
non intrusive a prouvé que le rythme respiratoire pouvait être mesuré avec une erreur
de plus ou moins une respiration par seconde en moyenne par rapport à un capteur de
référence.